Le parcours

Voici notre sélection de projets et objets qui plairont aux enfants dans l'expo.

APOGÉE DES DÉCHETS

On n'a jamais produit autant de déchets ! C'est la face cachée de la société de consommation que l'on n'a pas voulu voir pendant longtemps. On a perdu le réflexe de réparer, pour passer à la culture du "jetable" qui facilite notre quotidien. Sans parler de l'obsolescence programmée. Le résultat : une pollution sans précédent avec des chiffres qui donnent le tournis. Chaque année, 11 millions de tonnes de plastiques finissent dans les océans. Si rien n'est fait d'ici 2050, la totalité des poissons qui peuplent les océans pèseront moins lourd que les déchets retrouvés en mer... La première partie de l'expo favorise donc une prise de conscience : notre modèle économique, fondé sur la surconsommation et le gaspillage, n'est plus viable.
• Des cailloux... en plastique ! Ils n'ont l'air de rien dans leur vitrine à l'entrée de l'expo, mais ce sont des mutants ! Ces "cailloux" appelés plastiglomérats s'échouent sur les plages du monde entier. Ils se forment lorsque des déchets plastiques fondent sous l'effet de la chaleur et s'agglomèrent à du sable ou d'autres débris naturels. C'est un matériau hybride... et pas du tout naturel. On prend alors conscience que nous ne faisons pas que déposer des objets dans la nature, nous la transformons sans le vouloir. 
• Garfield dans l'océan : un peu plus loin, les enfants retrouveront des objets du quotidien qu'ils connaissent bien : couches, lingettes, biberons, sacs plastiques, vaisselle jetable... Pendant longtemps, ils étaient juste banals ; ils sont aujourd'hui une menace. Tous réunis au même endroit, ils illustrent un problème : la surconsommation et l'utilisation de matériaux polluants. Accroché sur un panneau, un téléphone Garfield en plastique orange. Pendant des années, des morceaux de plastique orange se sont échoués régulièrement sur des plages bretonnes. On a fini par comprendre qu'il s'agissait de fragments de ces téléphones Garfield qui s'étaient échappés d'un conteneur maritime perdu...
• Un chaine de bouchons : de loin, on dirait une oeuvre d'art colorée, mais de près c'est le triste résultat de notre consommation de bouteilles en plastique. Ces bouchons ont été ramassés sur les plages de Cornouailles, durant 3 mois en 2015-2016. 6000 au total ! Ils permettent aux enfants de prendre conscience de l'accumulation des déchets dans l'environnement.

POTENTIEL DES DÉCHETS

80% des objets sont jetés au cours des 6 premiers mois de leur vie. Que faire avec ces déchets ? Ils peuvent être une ressource précieuse, pour peu que l'on ait un peu d'imagination. 
• Le menu Mac Do, une oeuvre d'art ! Une idée originale pour poser un nouveau regard sur les déchets : décortiquer des objets, séparer les matériaux et les remodeler chacun sous forme de petits "pavés". C'est le projet Matérialisme. Le résultat : une étrange oeuvre d'art abstraite, géométrique, pour voir sous un autre angle un iPhone 4S ou un menu Big Mac, et prendre conscience du coût environnemental et humain des matières premières utilisées.
• Des chaises stylées (et recyclées) : les designers proposent aujourd'hui des objets qui valorisent les détritus en les réutilisant, comme la jolie chaise Gravêne 7.6 conçue par Maximum à partir de déchets (des chutes de productions industrielles de plastique, acier et bois). Un approche circulaire.
• Des baskets Adidas à base de filets de pêche : la tige (dessus) de la chaussure est fabriquée à partir de filets de pêche récupérés en haute mer et le reste à partir de plastique échoué sur les côtes des Maldives. Depuis 2027, Adidas a produit plus de 25 millions de baskets et vêtements recyclés.
• Stella McCartney, pionnière de la mode de luxe durable : avec l'utilisation de déchets ou de technologies innovantes pour renouveler les matières, des solutions existent pour créer des vêtements plus écologiques. C'est le but que s'est fixé Stella McCartney, dont vous pourrez voir quelques créations. Chic !
• Une petite trousse pour tout réparer : parmi les déchets les plus polluants, il y a bien sûr les appareils électroniques comme les téléphones. En mars dernier, Nokia a mis sur le marché un téléphone qui peut facilement être réparé par son utilisateur. Ce projet a été lancé avec Ifixit, la plus grande communauté de réparation au monde qui fournit tutos, pièces détachés et outils. Vous verrez  ainsi exposée une trousse à outils hyper complète pour réparer tout un tas de choses chez vous.

FIN DES DÉCHETS

Est-ce possible ? Cette partie montre diverses solutions imaginées pour ne plus générer de déchets du tout grâce à des objets réparables à l'infini et de nouveaux matériaux qui ne polluent pas lorsqu'ils se dégradent.
• du liège : étonnante cette maquette d'une maison de Matthew Barnette Howland, faite en briques de liège emboîtées. Conçue à partir de déchets, cette maison est durable, peut se démonter et même se dégrader sans nuire à l'environnement.
• du maïs : un revêtement de Fernando Laposse aux allures de marquetterie, fabriqué à partir de feuilles de maïs (des variétés mexicaines menacées par l'utilisation de semences modifiées et des pesticides). Juste à côté du mobilier chevelu fait à partir de feuilles d'agave, un déchet agricole.
• des coquillages : tout aussi surprenant et esthétique, la transformation de coquilles d'huîtres ou de moules en objets du quotidien ! Malàkio broie puis recycle des coquillages d'élevage, un déchet naturel dont on ne savait pas quoi faire. Un résultat bluffant pour des objets très design. Notre coup de coeur.
• des algues : vous verrez des emballages, des vêtements, et même un beau panneau de carreaux de l'Atelier Luma, tous faits à partir d'algues.

Une expo éco-conçue

Avec un sujet pareil, il fallait être cohérent ! L'expo est donc éco-conçue et à faible empreinte carbone. La scénographie a été élaborée suivant la démarche de l'économie circulaire : le mobilier sur lequel sont présentés les objets est construit à partir de portes de bureau récupérées sur des chantiers de démolition, la peinture est fabriquée à partir d'algues, les vitrines proviennent d'anciennes expos... Et la façade de l'expo est construite avec une structure métallique utilisée par la Cité des Sciences depuis 1986 ! Par la suite, tout sera démonté, puis réutilisé ou renvoyé dans des circuits de recyclage.

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Cité des Sciences et de l'Industrie
30 Av. Corentin Cariou, 75019 Paris
Horaires : de 9h30 à 18h du mardi au samedi et de 9h30 à 19h le dimanche. Fermeture les lundis ainsi que les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Tarifs billet expositions : Plein tarif 13 € / Enfants de 2 à 5 ans : 3,50 € (présentation d'une carte d'identité) / Moins de 25 ans : 10 € (présentation d'une carte d'identité) / Pour les autres tarifs réduits, voir le site de la Cité des Sciences. Gratuité enfants de moins de 2 ans (présentation d'une carte d'identité) / Pour la liste des autres gratuités, consulter leur site.

voir le site de la Cité des Sciences