Un bestiaire japonais
EXPO TERMINÉE 😢 / Une expo dédiée aux animaux à la Maison de la culture du Japon.
EXPO TERMINÉE 😢 / Une expo dédiée aux animaux à la Maison de la culture du Japon.
Pour préparer ou prolonger votre visite, consultez notre rubrique : Médiathèque
Bumpy a sélectionné des livres, des jeux, des dessins animés, des podcasts, des cahiers d'activités, en lien avec chaque visite.
Crédits photo de couverture :
Organisée en collaboration avec le Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum, cette expo réunit de très belles oeuvres sur un sujet qui plaira même aux plus petits : elle raconte comment les habitants d'Edo (future Tokyo) vivaient avec les animaux aux 18e et 19e siècles.
Après l'expo sur Rosa Bonheur au musée d'Orsay, c'est une nouvelle occasion de réfléchir sur notre relation à l'animal. On change de point de vue, en se déplaçant à la fois dans l'espace et dans le temps. Un voyage passionnant !
Une expo claire et intéressante.
Elle décrit les liens tissés par les humains avec les animaux au quotidien. On passe en revue les animaux de compagnie (chats, chiens, cailles, poissons rouges, criquets...), mais aussi les chevaux de la noblesse guerrière, les animaux sauvages, les animaux liés à des croyances ou encore ceux devenus des attractions dans les cirques. Le sujet est concret, facile à aborder avec les enfants. On se rend compte à quel point les hommes et les animaux vivaient alors en symbiose. C'est une plongée passionnante dans l'Histoire et la culture japonaises.
Les oeuvres sont magnifiques : des estampes (Hiroshige, Utamaro, Kuniyoshi...), des objets du quotidien, des vêtements, des peintures, des documents historiques... Il y a même des jouets !
À partir de 8 ans.
Un parcours-jeu est proposé aux enfants, n'hésitez pas à le demander ! C'est un livret qui commente une quinzaine d'oeuvres et propose de petits jeux. Simple, très bien fait, et indispensable pour bien comprendre l'expo (dispo sur place ou à télécharger sur le site de la MCJP).
Dans la société japonaise des 18e et 19e siècles, l'animal avait une place très importante. Durant cette période de paix, la ville d'Edo (future Tokyo) se développe à toute vitesse : 1 million d'habitants au début du 18e siècle ! Et avec eux cohabitent toutes sortes d'animaux : des animaux domestiques, d'élevage, mais aussi des animaux sauvages, qui vivent à proximité de la ville. Ils vivent en symbiose, et les Occidentaux qui se rendent alors à Edo sont surpris de voir avec quelle gentillesse les Japonais traitent ces bêtes.
Les animaux d'Edo
Dès le début de l'expo, on plonge dans les rues de la grande Edo ! Deux immenses paravents représentent la ville il y a 400 ans : on y voit des bâtiments, des humains et une multitude d'animaux. C'est une sorte de cherche et trouve géant ! Les enfants doivent retrouver des chevaux, des cerfs chassés par le shogun, des oiseaux, des boeufs, des chiens, des singes, des sangliers... Fascinant. Pour les parents curieux, un descriptif complet des scènes des paravents est disponible sur place. Vous pourrez vous aussi jouer au cherche et trouve !
Les animaux domestiqués
Le shogun avait établi son gouvernement à Edo et les chevaux de guerriers étaient nombreux. Mais en cette période de paix, les samouraïs n'en ont plus besoin. Ils servent de plus en plus au transport de marchandises, comme les boeufs. Notre oeuvre préférée dans cette section, c'est une incroyable estampe d'Hiroshige, qui a un cadrage très spécial ! En fond, une rue d'Edo et au premier plan, un imposant postérieur de cheval avec du crottin ! La scène, quasiment vue à travers les jambes du cheval, amusera les enfants (Cent vues d'Edo : Naitô Shinjuku à Yotsuya). Et c'est l'occasion de découvrir Hiroshige, un artiste extraordinaire !
D'autres estampes représentent les animaux de compagnie populaires, comme les oiseaux, les lapins, les poissons rouges, et bien sûr les chats et les chiens. Ces derniers vivent dans les maisons, choyés par les familles, ou dans les rues, nourris par les habitants du quartier. Ils servent de compagnons de jeux aux enfants. Un paravent montre une scène surprenante : un concours de chant de cailles. C'est le seul exemple connu, une pièce unique (Paravent du concours de chants de cailles) ! On y voit une quarantaine de cages devant lesquelles se presse une foule de commerçants, de moines et de samouraïs, pressés de savoir quel oiseau chante le mieux. Splendide.
Le animaux sauvages
Ensuite, on part à la chasse ! Un rouleau peint de 7 mètres de long (Chasse au cerf officielle à Koganegahara) montre des milliers de personnes participant aux chasses du shogun. On y voit des cerfs, des sangliers, des lièvres, des renards... Une fois par an, ce même shogun devait accomplir un rituel important : attraper une grue sauvage et l'offrir à l'empereur à Kyôto. Il fallait donc attirer ces oiseaux sauvages près de la ville et les protéger, comme on le voit dans une estampe d'Hiroshige (Cent vues célèbres d'Édo : Minowa, Kanasugi, Mikawashima).
On se rend compte peu à peu que la nature fait vraiment partie du quotidien des citadins, un quotidien rythmé par les saisons. Au mois d'août, les habitants d'Edo profitaient des soirées d'été sur les monts Dôkan et Asuka, où ils dégustaient du saké, en récitant de la poésie et en écoutant le chant des grillons. Les animaux sauvages étaient aussi liés à des croyances religieuses et au calendrier. Dans une estampe de Yôshû Chikanobu, Les souris de la prospérité, les enfants verront une maison de marchands où les souris sont accueillies avec plaisir, car elles étaient considérées comme les messagères du dieu de la richesse, Daikokuten.
Les animaux rares
Au 19e siècle, le Japon s'ouvre davantage au monde et les animaux rares sont à la mode. Venant de l'étranger, ils sont montrés dans des spectacles forains, comme les panthères ou les éléphants. On construit des zoos ou des aquariums sur le modèle occidental. Les enfants pourront observer une grande estampe, Le cirque Soullier (Utagawa Yoshiharu), où sont représentés les numéros équestres d'un cirque français, qui vint au Japon en 1871.
Les animaux dans les arts décoratifs
Une dernière section est consacrée aux animaux utilisés comme motifs décoratifs sur les vêtements ou les objets, car ils symbolisaient la réussite ou le bonheur. Vous pourrez pourrez voir de magnifiques kimonos, divers objets du quotidien, comme des moules pour fabriquer des sucreries en forme de maneki neko (le chat porte-bonheur) ou encore des jouets. On a adoré le tigre en papier que l'on fait "danser" à l'aide d'un éventail, et le très beau chien en papier mâché, censé protéger la santé des enfants. On vendait aussi des images de lapins ou de hiboux, comme talismans contre la variole (Estampes hôsô-e : Hibou et aka-e : Lapin de Kuniyoshi). Mais à partir du 19e siècle, on insiste de plus en plus sur le côté simplement "kawaii" (mignon) des animaux de compagnie.
Et après ?
Avant de quitter la Maison de la culture du Japon, faites un tour à la boutique Takumi Flavours au rez-de-chaussée : vous y trouverez une sélection de produits japonais variés : livres, nourriture, vaisselle, textile, boîtes à thé, papeterie, déco... Parfait pour faire un petit cadeau aux enfants !
Exposition organisée par MCJP (Fondation du Japon) Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture / Edo-Tokyo Museum. Avec le soutien de l'Association pour la MCJP.
Commissariat : Shûko Koyama, Tomoko Kawaguchi et Naoko Nishimura, conservatrices au Edo-Tokyo Museum.
Photo de couverture : Tsukioka Yoshitoshi, Trente-deux façons d'être : Être agaçante - Façon d'être d'une jeune femme de l'ère Kansei, 1888 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
Galerie photos :
1- Anonyme, Paravent des vues d'Edo (reproduction), vers 1634 - National Museum of Japanese History (original) / Edo-Tokyo Museum (reproduction) - photo : ©Bumpy.
2- Détail du Paravent des vues d'Edo (reproduction), vers 1634 - National Museum of Japanese History (original) / Edo-Tokyo Museum (reproduction) - photo : ©Bumpy.
3- Yôshû Chikanobu, Coutumes et bonheurs de l'Est : Les souris de la prospérité, 1890 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum.
4- Utagawa Hiroshige, Cent vues d'Edo : Naitô Shinjuku à Yotsuya, 1857 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
5- Chien en papier mâché, Ère Shôwa (1926-1989) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
6- Anonyme, Paravent du concours de chants de cailles, fin de l'époque Edo - seconde moitié du XVIIIe siècle - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum.
7- Utagawa Hiroshige, Cent vues célèbres d'Édo : Minowa, Kanasugi, Mikawashima, 1857 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
8- Yôshû Chikanobu, Enceinte extérieure du château de Chiyoda : La prise de la grue, 1897 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
9- Utagawa Kuniyoshi, Les premières notes de musique de l'année dans le gynécée du shogun, vers 1852 c
10- Utagawa Yoshiharu, Le cirque Soullier, 1871 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
11- Utagawa Yoshimori, Grand éléphant originaire de Marka aux Indes, 1863 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
12- Utagawa Yoshitomi, Tigre féroce, 1860 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
13- Jouet artisanal - Zubonbo d'Asakusa (figurine en papier), milieu de l'Ère Shôwa (1945-1965) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
14- Vue de la dernière salle : les animaux dans les arts décoratifs.
15- Anonyme, Célèbres lapins d'aujourd'hui, début de l'ère Meiji (1868-1877) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
16- Utagawa Kuniyoshi, Estampe aka-e : Lapin, 1812-1860 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
Organisée en collaboration avec le Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum, cette expo réunit de très belles oeuvres sur un sujet qui plaira même aux plus petits : elle raconte comment les habitants d'Edo (future Tokyo) vivaient avec les animaux aux 18e et 19e siècles.
Après l'expo sur Rosa Bonheur au musée d'Orsay, c'est une nouvelle occasion de réfléchir sur notre relation à l'animal. On change de point de vue, en se déplaçant à la fois dans l'espace et dans le temps. Un voyage passionnant !
Exposition organisée par MCJP (Fondation du Japon) Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture / Edo-Tokyo Museum. Avec le soutien de l'Association pour la MCJP.
Commissariat : Shûko Koyama, Tomoko Kawaguchi et Naoko Nishimura, conservatrices au Edo-Tokyo Museum.
Photo de couverture : Tsukioka Yoshitoshi, Trente-deux façons d'être : Être agaçante - Façon d'être d'une jeune femme de l'ère Kansei, 1888 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
Galerie photos :
1- Anonyme, Paravent des vues d'Edo (reproduction), vers 1634 - National Museum of Japanese History (original) / Edo-Tokyo Museum (reproduction) - photo : ©Bumpy.
2- Détail du Paravent des vues d'Edo (reproduction), vers 1634 - National Museum of Japanese History (original) / Edo-Tokyo Museum (reproduction) - photo : ©Bumpy.
3- Yôshû Chikanobu, Coutumes et bonheurs de l'Est : Les souris de la prospérité, 1890 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum.
4- Utagawa Hiroshige, Cent vues d'Edo : Naitô Shinjuku à Yotsuya, 1857 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
5- Chien en papier mâché, Ère Shôwa (1926-1989) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
6- Anonyme, Paravent du concours de chants de cailles, fin de l'époque Edo - seconde moitié du XVIIIe siècle - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum.
7- Utagawa Hiroshige, Cent vues célèbres d'Édo : Minowa, Kanasugi, Mikawashima, 1857 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
8- Yôshû Chikanobu, Enceinte extérieure du château de Chiyoda : La prise de la grue, 1897 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
9- Utagawa Kuniyoshi, Les premières notes de musique de l'année dans le gynécée du shogun, vers 1852 c
10- Utagawa Yoshiharu, Le cirque Soullier, 1871 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
11- Utagawa Yoshimori, Grand éléphant originaire de Marka aux Indes, 1863 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
12- Utagawa Yoshitomi, Tigre féroce, 1860 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
13- Jouet artisanal - Zubonbo d'Asakusa (figurine en papier), milieu de l'Ère Shôwa (1945-1965) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
14- Vue de la dernière salle : les animaux dans les arts décoratifs.
15- Anonyme, Célèbres lapins d'aujourd'hui, début de l'ère Meiji (1868-1877) - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.
16- Utagawa Kuniyoshi, Estampe aka-e : Lapin, 1812-1860 - collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum - photo : ©Bumpy.