Mondes disparus

Qu'est-ce qu'une expédition en réalité virtuelle ?

C'est d'abord une expérience collective, sympa à faire en famille. Munis d'un casque de réalité virtuelle, vous déambulerez avec un petit groupe d'autres visiteurs dans un grand espace de 500m2 de la Galerie de Minéralogie. On se déplace librement, on explore, un concept que les enfants adorent.

Et une fois le casque mis en place, quel émerveillement ! Concrètement, vous serez plongés dans des paysages qui correspondent à différentes époques (Hadéen, Archéen, Cambrien, Carbonifère, Jurassique, Crétacé...), où vous verrez de près diverses plantes et animaux animés en 3D. Guidés par Charlie, une jeune chercheuse, et son robot Darwin, vous pourrez découvrir par vous-mêmes ces univers mystérieux, qu'on a tous rêvé de parcourir un jour, et explorer l'histoire de la Terre de sa formation jusqu'à l'apparition de l'homme.

Le but est de vous emmener dans le passé pour découvrir un monde, ou plutôt des mondes, devenus inaccessibles. On traverse des paysages oubliés, des mondes fragiles qui ont aujourd'hui disparu, comme pourrait disparaitre le nôtre un jour. Le discours est universel et concerne l'évolution des espèces partout dans le monde. Et c'est une véritable "expérience" qui engage le corps : on marche, on enjambe, on plonge dans l'eau à mi-corps, on grimpe au sommet des arbres, des montagnes... Et on peut même "toucher" les animaux (virtuellement bien sûr) : vos mains se matérialisent dans la 3D et les plus courageux pourront tenter d'approcher un tricératops ! Au final, on oublie totalement la technologie pour se concentrer sur le vécu.

Les étapes du voyage

Le récit débute en 2223, dans un salon dédié aux nouvelles technologies, où se déroule une conférence sur l'Histoire de la Terre. Avec vous, il y a Charlie, une jeune biologiste, et son robot Darwin. Ce dernier, malicieux, vole un objet : une sonde capable de projeter dans le passé toutes les personnes autour d'elle. Et vous voilà propulsés 3,5 milliards d'années en arrière ! C'est le début d'un incroyable voyage sur terre, sous la mer, des forêts gigantesques du Carbonifère aux reptiles géants du Jurassique, des dinosaures du Crétacé aux premiers humains.

Chaque époque, chaque tableau apporte une émotion différente et crée du rythme. L'Archéen, au tout début, est peu engageant : l'air est irrespirable, l'océan d'une étrange couleur verte et les continents totalement désertiques. Au Cambrien, au contraire, l'océan s'anime, avec des vers marins, des arthropodes, et on finit par monter sur le dos d'un trilobite ! De même, au Carbonifère, les forêts se sont développées et regorgent de vie : on voit passer des insectes géants, une libellule de plus de 70 cm d'envergure ou un mille-pattes de 2,60m de long.

Ces contrastes permettent de comprendre la spécificité de chaque époque, et même de créer un peu de suspense ! L'étape du Jurassique est assez contemplative : dans l'océan, une plateforme nous fait doucement remonter à la surface. On croise des ammonites, des crinoïdes, un méga prédateur, le Temnodontosaurus, et on assiste même à la naissance d'un bébé ichtyosaure. Quand soudain l'action reprend le dessus : à la surface, Charlie est aux prises avec un ptérosaure... En quelques secondes, tout le monde se retrouve dans les airs, volant au-dessus de l'océan ! Avant d'être projetés au Crétacé, où se côtoient des oiseaux, de petits mammifères et des dinosaures. Là, en longeant une rivière, on rencontre deux jeunes tyrannosaures, bientôt rejoints par leurs parents et une famille de tricératops ! C'est un peu la panique et des raptors nous menacent, il faut s'enfuir...

Heureusement, la suite du voyage est plus calme. Dans une forêt de l'Éocène, une plateforme nous emmène à la cime des arbres pour observer des primates, appelés Darwinius. Direction ensuite le Pleistocène, sur l'île de Florès, où vivent des humains. Cousin de l'homo sapiens, l'humain de Florès est de petite taille, et vit aux côtés d'animaux particuliers, comme des rats géants ou des éléphants nains. On entre dans une grotte illuminée par un feu... C'est là qu'aura lieu une rencontre émouvante avec nos ancêtres.

Cette apparition de l'humain est un point de bascule et la fin de l'aventure porte d'un message important. Nous sommes à présents en 2023, quelque part entre la Tanzanie et le Kenya. Le contraste est brutal. Darwin fait le bilan des espèces menacées, Charlie évoque le réchauffement climatique, les problèmes d'eau, le braconnage... Triste réalité, mais que l'on peut encore changer. Peut-être d'ailleurs grâce à ce voyage dans le temps. Retour donc vers le futur, en 2223, à l'époque de Charlie. Une fin qu'on vous laisse découvrir ...

Pourquoi y emmener ses enfants ?

D'abord, pour réaliser un rêve : voir des dinosaures (presque) en vrai !
Ensuite, pour aborder les sciences d'une autre façon, avec un angle d'attaque très concret et sensoriel. On sait qu'il n'est pas facile d'expliquer au public les périodes les plus anciennes de l'histoire de notre planète. Les scientifiques analysent et tentent de reconstituer les animaux, les plantes, leur environnement de vie à l'aide des minéraux, roches et fossiles à leur disposition. Et bien des questions se posent encore : le tyrannosaure avait-il des écailles ou des plumes ? Quel bruit faisait un triceratops ? De quelle couleur était le ciel il y a 3,5 milliards d'années ?... Mais Mondes disparus s'appuie sur un état récent des connaissances et la réalité virtuelle a le mérite de rendre les choses beaucoup plus concrètes pour les enfants, en les plongeant directement dans ces mondes étonnants. Ils expérimentent ce qu'ils sont en train d'apprendre et vivent littéralement l'Histoire. Grâce à ce vaste panorama, ils comprendront comment la Terre évolue depuis des milliards d'années, quelles sont les différentes formes du vivant, avec des espèces connues et d'autres plus confidentielles. Ils réaliseront aussi que l'homme n'est qu'une toute petite partie de l'histoire de cette planète, qu'il faut aujourd'hui à tout prix protéger. Le Muséum national d'Histoire naturelle reste en cela fidèle à sa devise : "Émerveiller pour instruire".

Et après ?

Livret

À la sortie des Mondes disparus, le Muséum mettra à disposition des visiteurs un livret à emporter. Il comportera au recto les visuels des paléo-paysages, et au verso la présentation de chaque paysage, un focus sur ses espèces emblématiques et une indication pour aller les découvrir « en vrai » dans l’un des sites du Muséum. Et on vous encourage à le faire car les deux visites se complètent parfaitement et peuvent être organisées le même jour.

La Galerie de Paléontologie et d'Anatomie Comparée

Après avoir voyagé sur le dos d'un trilobite ou vu naître un ichthyosaure dans cette expédition immersive, les enfants auront sûrement envie de voir ces créatures en vrai. Sans parler des dinosaures ! Direction donc la Galerie de Paléontologie, qui est à deux pas dans le Jardin des Plantes. Pour tout savoir sur ce musée, lisez notre article !
Lire l'article

Podcast Bestioles (France Inter / Muséum national d'Histoire naturelle - à partir de 5 ans).

"Quelle bestiole as-tu choisi ?" C'est toujours ainsi que commence ce podcast pour enfants, consacré aux animaux. De nouveaux épisodes évoquent les animaux fossiles : en partant des traces ou des restes qu’ils ont laissés, le podcast emmène les enfants à la rencontre du trilobite, de l'ammonite ou du ptéranodon. Et à partir du 4 octobre 2023, six nouvelles bestioles fossiles croisées dans Mondes disparus viendront enrichir le podcast : Meganeura, la tête brulée des marais ou l'ichtyosaure, reptile marin déguisé en dauphin.

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Mondes disparus, expédition en réalité virtuelle
Muséum national d'Histoire naturelle
Galerie de Géologie et de Minéralogie
36 rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris

Du 14 octobre 2023 au 16 juin 2024.
Hors vacances : du mercredi au dimanche, de 10 h à 18 h (dernière entrée à 17 h).
Pendant les vacances : tous les jours (sauf les mardis), de 10 h à 20 h (dernière entrée à 19 h).
Durée : 45 min.
Tarifs : de 24 à 29 euros.
voir le site du Muséum national d'Histoire naturelle

Un grand merci au Muséum national d'Histoire naturelle, à Emissive/Excurio et à l'Agence Buzz District pour leur accueil chaleureux et leurs explications passionnantes sur la genèse du projet.