Aïko, la jeune fille à l'éventail

Pascal Vatinel, éditions Actes Sud Junior, 2015

Pour qui ? : à partir de 9 ans.

Résumé : le récit débute en Chine, où Fleur de Printemps, visite le palais impérial avec son grand-père. Elle lui raconte que ses camarades d'école rechignent à fréquenter les cours de composition florale d'une enseignante japonaise. Étonné de ce rejet d'une culture différente, le grand-père, Lao Sheng, décide de raconter l'histoire d'Aïko à sa petite fille.

Aïko était la fille d'Ichiro Omura, un marchand japonais installé en Chine. Établi à Nigbo, un petit port, il faisait commerce de produits importés du Japon et en tirait une grande richesse. Une fois grande, Aïko décide de rejoindre son père. Elle possède une grande intelligence, une sacrée force de caractère et est assez têtue ! Son père accepte de lui confier le commerce des éventails. Des éventails qui ont la particularité d'être pliables. Aïko excelle dans cette tâche et la renommée de son commerce dépasse bientôt les limites de la ville.

Mais son succès déclenche la jalousie de Han Fu, seigneur de la ville. Dans le même temps, elle tombe amoureuse du  fils de ce seigneur, Han Wei, qui lui donne une idée lumineuse : peindre les éventails. Jusque là, Aïko gravait le manche et le cadre. Peindre cet objet en fait une véritable oeuvre d'art ! Une idylle naît entre les deux jeunes gens. Mais Han Fu refuse leur union et lorsque la ville est attaquée par des pirates japonais, il rend Omura responsable de ce malheur. Aïko doit alors prendre les choses en main. Elle élabore un plan, communique avec son père emprisonné à l'aide de messages peints sur des éventails. Et lorsqu'elle part en guerre contre les pirates, c'est armée d'éventails, qui lui servent à commander toute une flotte. Elle se bat même au corps à corps avec un éventail dont les tiges sont enrobées de poison. Elle parviendra ainsi à sauver son idylle, son père et la ville.

Sur fond de rivalités historiques entre la Chine et le Japon, ce récit permet de découvrir la culture de chaque pays et bien sûr l'art de l'éventail qui leur est commun. Écrit par un spécialiste de la Chine, le roman est à la fois passionnant et prenant : on suit avec plaisir les aventures d'Aïko, intelligente et tenace. Une histoire inspirante pour les enfants !

C'est aussi un roman qui dénonce l'ignorance et l'intolérance. Il montre à quel point il est important d'être curieux, d'aimer la différence et d'enrichir la société par l'échange entre cultures.

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Hokusai, Hiroshige et les maîtres de l'ukiyo-e

Revue Dada n°180, février 2013.

Pour qui ? : à partir de 8 ans.

Résumé : voici un numéro entièrement consacré aux grands maîtres l'estampe, un art qui s'épanouit au Japon, à l'époque d'Edo. À l'origine, une idée géniale : graver un dessin sur du bois, afin de pouvoir le reproduire et l'imprimer à l'infini. Harunobu, Utamaro, Hokusai, Hiroshige... La revue retrace l'histoire de ces artistes, et détaille les principaux sujets représentés : portraits féminins, acteurs de théâtre, paysages (notamment le mont Fuji), monstres, yokai et autres fantômes... On fait aussi un tour dans un atelier, pour comprendre les secrets de fabrication de ces oeuvres d'art. Ensuite, on rejoint l'Europe : avec l'ouverture du Japon à la fin du XIXe siècle, les estampes font fureur en occident. Monet, Whistler, Gauguin, Van Gogh... tous sont fascinés par ces couleurs et ces cadrages inattendus. Enfin, les enfants découvriront que les mangas trouvent leur origine dans l'art de l'estampe. Un panorama clair et passionnant.

Les plus : deux tutos en images pour fabriquer ses propres estampes à la maison !